
ON LES PRENAIT POUR DES CRUCHES / THEY WERE TAKEN FOR JUGS
Par Jean-Pierre Brun.
Comment réinterpréter un passage d’Horace et faire ressurgir le commerce du vin dans l’empire romain en rectifiant une fausse interprétation des amphorettes à fond plat.
By Jean-Pierre Brun.
How to reinterpret a passage from Horace and revive the wine trade in the Roman Empire by correcting a false interpretation of amphorets with flat bases.
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Archéologue, professeur au Collège de France et médaille d’argent du CNRS, spécialiste du commerce de l’huile et du vin dans la Méditerranée antique, Jean-Pierre Brun suit d’indice en indice la circulation des amphorettes à vin de Campanie, depuis les forts romains surveillant la route des caravanes vers l’Inde jusqu’à Pompéi, en passant par les îles Lipari, et en conclut que les banqueteurs stigmatisés dans les satires d’Horace ne vidaient pas de simples gobelets mais buvaient directement à d’énormes bouteilles un vin exporté dans tout l’empire romain.
Merci à Claude Domergue
Archaeologist, professor at the Collège de France and silver medalist of the CNRS, specialist in the oil and wine trade in the ancient Mediterranean, Jean-Pierre Brun has been following from clue to clue the circulation of Campania wine amphorets, from the Roman forts overseeing the caravan route to India as far as Pompeii, passing through the Lipari Islands, and concluded that the banqueters stigmatized in Horace’s satires did not empty simple goblets but drank directly from enormous bottles of wine exported throughout the Roman Empire.
Thanks to Claude Domergue and to Victoria Leitch for the translation
Pour un bordelais et un plongeur sous-marin comme moi je suis très heureux de voir que les « cruches » n’ont pas fini de dévoiler leurs secrets. Je suis quand même surpris de noter l’étendue de l’Empire Romain et de son commerce jusque dans la basse Egypte, et je serais intéressé de savoir comment la gestion de cet Empire pouvait être menée aussi efficament depuis Rome. Comment, par quels moyens, qu’impliquait la lenteur (relative) des communications à l’époque ?
Pour faire bref, on peut dire que les soldats ont un fort pouvoir d’achat, que les réseaux de distribution mis en place par l’armée ont suscité des réseaux parallèles de marchands et que l’axe Alexandrie-Coptos-Bérénice est un des grands axes du commerce international de l’époque. J-P Brun